Le week-end dernier, je suis partie à la découverte du Portugal, et plus précisément de Lisbonne, sa capitale. Une ville étonnante, où street art, architecture mauresque et azulejos, se tutoient avec harmonie. L’identité de la capitale est marquée par la diversité de ces carreaux de céramique, qui fourmillent un peu partout dans la ville, et qui rythment l’architecture d’un tout autre regard. En effet, si de loin l’azulejo semble donner aux façades une uniformité, c’est en s’approchant que l’on découvre les détails de ses motifs, couleurs et reliefs, qui lui octroient cette vision « de près - de loin » que j’apprécie particulièrement en décoration. Des compositions formant un panneau, datant plutôt d’avant 18ème, aux motifs très géométriques, beaucoup plus modernes, il en existe de toute époque et de tout style, que l’on a plaisir à découvrir au détour d’une rue, d’une chapelle ou d’un escalier.
Les Portugais le savent, cette richesse est un attrait touristique : ils n’hésitent donc pas à reproduire les motifs de leurs azulejos sur tous les supports « cadeaux » que l’on peut rapporter chez soi. Mais il n’est pas inintéressant de constater l’association de ces motifs colorés à un autre savoir-faire local : le liège. Et oui, le Portugal est tout de même le premier producteur mondial de liège (non, non, rien à voir avec la Belgique !), et on le retrouve ici à toutes les sauces : chaussures, objets de décoration, maroquinerie… Un revêtement doux, chaleureux, texturé, résistant… on peut le dire, il a tout pour lui ! Alors si au-delà des motifs d’azulejos sur les sacs à main en liège, on imaginait pousser cette belle association de matières dans un projet architectural ? Après tout, le liège rentre de plus en plus dans nos intérieurs, et ma récente visite sur le salon Maison&Objet m’a prouvé encore une fois que ce matériau n’a pas de limite dans la structuration de nos espaces.
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